dimanche 30 mars 2014

Y croire

J'ai envie de croire que tout est à nouveau possible. L'été, et même l'hiver. Les sentiers, la terre. Avec toi. Je veux tout parcourir à nouveau. Chevaucher mon vélo et voler au-dessus de tout, mais surtout voir tes yeux. Le parc. Tu t'en souviens ? Je m'en souviens. La musique qu'on écoutait. Le bon temps, le soleil qui nous caressait, toujours, et le froid de l'hiver qui ne nous faisait pas peur, jamais. On me dit que ce n'est plus possible. Je veux pourtant y croire.

L'été, et même l'hiver.
Chaque saison en fait. La saison n'y serait bien sûr pour rien, nos coups de téléphone et nos désirs à l'origine de ces derniers seraient des acteurs principaux. Nous aussi. Nous serions les acteurs de nos saisons, et leurs scénaristes. Nous le fûmes déjà un an, pourquoi ne pas ré-expérimenter ce métier-là ? Nous avions un bon salaire, qui plus est. Le meilleur du monde.

Les sentiers, la terre.
Nous roulerions, sur nos vélos, tu sais ? Tu sais que ça manque à mon quotidien ? Je pourrais t'appeler à nouveau et te proposer une balade, mais...

Avec toi.
... ce serait forcément différent, me dis-je. Et j'ai aussi changé. Nous changeons tous, autant que les saisons. Nous n'avons plus les mêmes raisons de vivre, ou du moins je n'en suis plus une pour toi, enfin je dis ça mais je n'en sais rien, je suis dans ce qu'on appelle un flou de ce côté-là.

Je veux tout parcourir à nouveau.
Peut-être que le vent cinglant et les rayons brûlants, l'air doux, les parfums de menthe déposée dans la poche de ta chemisette, et les originales délicieuses images et...

Chevaucher mon vélo et voler au-dessus de tout, mais surtout voir tes yeux.
... ce flou agréable qui t'entoure quand tu vas vite auprès de celle que tu préfères, celle qui t'a fait penser "ça y est", celle qui t'a mis en tête que le bonheur se résumait très facilement. Quand tu es là, qu'elle est là aussi, que tout est là pour te faire passer chaque semaine des jours d'argent mêlé du bleu si océan de ses yeux ...

Le parc.
... peut-être aussi que la verdure louvoyante du parc frais, placée dans le même contexte, redonnera des couleurs à nos liens. Tout ce que j'ai cité précédemment pourrait le faire, si toi aussi voulais le faire.

Tu t'en souviens ?
Dis-moi que tu en rêves, parfois.

Je m'en souviens.
Dis-moi que tu souhaites que j'y songe.

La musique qu'on écoutait.
Et qui faisait écho parmi nos pas sur le sol boisé de nos chambres.

Le bon temps, le soleil qui nous caressait, toujours, et le froid de l'hiver qui ne nous faisait pas peur, jamais.
On était prêts à tout braver, et à tout apprécier, pourvu que nous fussions.

On me dit que ce n'est plus possible.
Que c'est passé. Que ça arrive que s'arrêtent les romances.


Je veux pourtant y croire.
Y crois-je à tort ?

vendredi 7 mars 2014

Un souvenir existe, en moi, d'un bel été



Comme un parfum de sève qui entête et plaît
Comme un débris de verre qu’on a trop brisé
Comme un souffle de vie toujours instantané
Comme une mélodie qu’on a trop répétée
Un vieux tourne-disque qui ne veut plus tourner
De toute façon le disque était abîmé
On n’aurait entendu que des voix saccadées
Comme un rêve naïf au pays des pensées ;

Un souvenir existe, en moi, d’un bel été ;
J’étais possédé fou, je le crois (une fée !) ;
C’était un temps magique, un peu comme utopié,
(Une fille aux traits longs, cheveux blonds parfumés !)

Cette fille, assemblée par la lumière même,
Est ce temps de douceur où la liberté sème
Des étincelles d’elle à chaque pas qu’on fait,
Des notes de flûte quand, sur un lit, couché,
Nous fermons doucement les yeux, et nous rêvons
Et quand la musique s’arrête, nous prenons
La main de la musicienne, et nous dansons.

Nous retrouverons le disque l’année suivante,
Il sera de nouveau fait pour bien resplendir ;
Arc-en-céleste fée, déterminée à rire,
Libre, joyeuse, jolie, et presque insolente,
Comme la vie enfin, enfin comme la vie ;
Enfin je dis enfin ... ce n’est jamais fini !

Inspiré par : Within Daft Punk

mercredi 5 mars 2014

Dis-moi ce que tu trouves Beau...


Oscar Wilde a dit : "la beauté est dans l’œil de celui qui regarde". Même si nous avons les mêmes bases en terme de beauté, de bien et de mal, ... nous ne trouvons pas tous tout beau, ou tout laid. Les nuances existent, et c'est avec soulagement que je le constate. Mais qu'en est-il de la Beauté ? De l'élément Beauté ? Le personnage lambda a un avis pas tout à fait forgé sur la question, mais un peu quand même (dans la mesure du possible, quoi). Et, bien sûr, Kappa aussi est là.

- Dis-moi ce que tu trouves Beau, je te dirai qui tu es.
- Mh ?
- Houlà, pas bien réveillé, Kappa ?
- Si, mais pas au point de comprendre ta question.
- Voyons, fais un effort ! Dis-moi ce que tu trouves beau.
- L'irréalité.
- Et qu'y trouves-tu Beau ?
- Son infinité.
- L'irréalité est une déesse...
- Oui ! Mais ne voulais-tu pas me dire qui je suis ?
- Mh, tout à fait. Tu es un personnage.
- Sans rire.
- À vrai dire, je ne saurais expliquer.
- Alors pourquoi t'être avancé ainsi tout à l'heure ?
- Parce que je sais que ce que quelqu'un trouve Beau peut le définir.
- Dans quelle mesure ?
- Dans la mesure où tu trouves que la Beauté de l'irréalité réside en son éternité.
- (à part) Houlà, pas facile à suivre, le lambda.
- Que murmures-tu ? J'ai tout entendu, rappelle-toi, j'ai un créateur qui me souffle tout ce qui se passe dans ma Belle irréalité.
- Waw, alors c'est vrai ?
- Oui, l'irréalité me sied.
- Et c'est pour ça que tu la trouves Belle !
- Non.
- Quoi ?!
- Pas que. Cette irréalité, j'y suis habitué, mais en même temps, je ne la connais pas entièrement.
- À cause de son infinité ! lança-t-il, fier.
- À cause de son infinité, approuva-t-il. Ou plutôt, rectifia-t-il, grâce à son éternité. Car j'aime n'en pas tout savoir.
- Et pour cela, je peux dire que tu es sage.
- Comment cela ?
- Je m'aventure peut-être sur un terrain dont je n'ai pas toutes les clés.
- Et tu as peur de dire une bêtise ? Boarf, dis-la, tu es irréel, et tu es un chat.
- Je ne suis pas un simple chat ! brailla-t-il.
- D'accord, d'accord. Dis !
- Ta sagesse, pour moi, réside dans l'attirance pour l'irréalité, sans totale volonté d'obtention : tu ne veux pas (ou n'ose pas ?) l'obtenir entière.
- Comme quand on aime : au tout début, l'on n'ose pas les câlins ni les baisers.
- Mais dans ce cas-là, si la fille...
- Ou le garçon !
- ... ou le garçon te kiffe aussi, et que tout se déroule de manière à ce que ça se fasse, tu te la fais (ou te le fais) quand même à la fin.
- Tout en finesse, Kappa !
- Oui, je sais. Mais mon contre-exemple est bien, c'est ce qui compte.
- Oui, revenons-y, tu as raison. C'est pourquoi l'amour n'est pas sage. Et, et là tu as frappé juste, si je trouve, comme je l'ai indiqué ci-haut, que l'irréalité est Belle en raison de son infinité, et donc, par extension, de son mystère et de l'impossibilité pour moi de tout en savoir...
- Si tu pouvais éviter les longues phrases comme ça, ça m'éviterait de choper un mal de crâne.
- Je fais ce que je peux, hein.
- C'est pas vrai ♪ !
- Si, je fais ce que je peux. Tss, reprenons : si je trouve que l'irréalité est Belle parce que je ne possède pas toutes ses vérités, c'est que...
- Tu es un personnage incroyablement romantique et poétique. Et que tu arrives à faire des phrases de moins de trois lignes.
- Oui. Mais saura-t-on jamais exactement définir quelqu'un sur ce qu'il trouve Beau, Kappa ?
- La beauté est dans l’œil de celui qui regarde, souviens-toi, lambda !
- Et donc ?
- Et donc, la Beauté aussi ! Et c'est ainsi que "celui qui regarde" voit la Beauté qu'il veut voir.
- Il la voit aussi par comparaison avec les autres choses, celles qu'ils ne trouve pas Belles.
- Par comparaison, oui ! Comme l'a dit Tom sur son ancien blog...
- Hé, pas mon nom ici, indiqua l'auteur en utilisant une autre couleur pour signaler que c'est lui qui parle.
- Tiens, tu es là ?
- Non, je suis à Narnia ! Non mais quelle question, j'te jure. Mais reprenez. Vous alliez dire ?
- Nous allions dire que, sur ton ancien blog, tu as écrit que la comparaison est une vision commune déformée par l’œil qui la transmet. Nous complétons le travail de ton "moi passé", en quelque sorte.
- Continuez alors ! Je ne voudrais pas vous interrompre. Hihi, j'ai été cité par Kappa, jubila-t-il à travers son "moi passé" en allant tweeter ce moment extraordinaire de sa vie (et il l'a fait, en plus, ce con).
- "La comparaison est une vision commune déformée par l’œil qui la transmet". Il a vraiment dit ça ?!
- Je ne le croyais pas si intelligent, mais apparemment, il l'est un peu.
- Chut, il pourrait nous entendre !
- Mais non. Et, en plus, ce n'est pas le sujet.
- Oui, tu as tout à fait raison. "La comparaison est une vision commune déformée par l’œil qui la transmet", reprend-il ... je dois bien avouer qu'il y a du vrai là-dedans.
- En tout cas ce n'est pas faux, je trouve. Puisque la comparaison est la prise de décision quant au statut de quelque chose pour définir si cette chose-là est mieux ou pire que cette autre, plus belle ou plus laide, bref, à tout simplement parler d'untel en prenant pour base tel autre et vice-versa, ce qui nous amène...
- ... à nous demander qui, tout à l'heure, reprochait à qui de faire des phrases de trois lignes.
- ... à te mettre un uppercut si tu continues, mais surtout à conclure que la Beauté, tout comme la beauté, n'existe pas tant qu'elle n'a pas été perçue par quelqu'un.
- On tient notre conclusion ! Tu sais que je t'aime bien ?
- Oui, je sais.

samedi 1 mars 2014

Montagne (et rêve, et couleurs)






Dentelle nébuleuse entremêlée de couleurs vraies…
On sentirait presque le souffle parfumé de la sève âcre.
On sentirait presque le froid de la neige à travers la forêt,
Et la pluie des nuages ! On la verrait presque tomber, grisâtre,
Tout serait observé, mais nous serions cachés ;
Et on respirerait la vie autour du feu.
Une journée, je voudrais, même une bête heure,
Que cela soit vrai, autant que les couleurs.

Ça fait un peu un bail !

Ça fait plutôt longtemps que je n'ai pas publié ici.
Oh, bien sûr, j'ai publié sur mon Tumblr. (ailleursbetterstronger.tumblr.com) mais ici, ça fait depuis novembre 2013 que je n'ai rien mis... et nous sommes en mars 2014 !
Autant dire que j'ai un peu abandonné ce blog pendant quelques mois.
Mais ce n'est pas pour autant que j'ai abandonné l'écriture.

Je n'ai pas encore dit mon dernier vers ni mon dernier rêve !