jeudi 29 août 2013

Un Phénix meurt noyé

Phénix ! Immortel !
Oiseau de feu !
Le plus pieux
Et le plus démentiel !

Oiseau de feu vêtu,
Oiseau comment fais-tu ?
On s'en fout, et pour ceux que ça choque,
Je rectifie : l'on s'en moque !
Car triche celui qui vit pour toujours !
L'oiseau de plumes chastes et de velours
Combat la Faucheuse, alias Roi des Ombres...
Et pense normal que jamais Phénix ne sombre !

Et s'il mourait noyé ?

Un Phénix meurt noyé ;
Dans la main de Neptune !
Cette étreinte glacée
Est pour lui infortune.

Un Phénix meurt noyé ;
Phénix, oiseau grotesque,
Ne revivras jamais ;
Tes plumes (vastes fresques),
Toi qui défia Nature,
Enfin vont redescendre :
Vite aux Enfers, impures !
Nature vient les fendre.

Un Phénix meurt noyé
Mais en est inconscient.
Inconscient du danger,
Il n'est plus omniscient.
Il ne fut préparé
À rien de terrifiant,
Rien qui eût cet aspect :
Il croit qu'il est vivant !
Mais a déjà sombré.

mercredi 21 août 2013

Haïkus et danse pensive.

Les mots virevoltent
Les haïkus sont délicieux
Ils sont si magiques


Un puissant loup blanc
Détaille nos sentiments
Les éclaircifie



Un puissant loup blanc
Détaille nos sentiments
Les éclairs s'y fient

L'univers est là
Et il nous attend peut-être
Il est si immense

Nous nous touchons juste
Nos empreintes digitales
Établissent un lien

/

Nous nous touchons juste
Nos ans preints de digital
Établissent un lien


À quoi tu penses
Quand tu tournoies ?
À tes démences
Tout contre moi ?
Tes yeux de ciel
(à s'y noyer)
Montrent un émoi
(laisser-aller)
Je te rappelle
Toute en mes bras
Je te murmure
Un doux silence
Ce geste pur
Te dit tout bas :
"À quoi tu penses ?
Dis-moi à quoi,
Pendant que danse
Ta main sur moi."

samedi 3 août 2013

Phases.


Quoi que les gens fassent,
quoi que les gens montrent,
ils sont comme la Lune.

Peu importe la phase de la Lune, peu importent ses conséquences (loups-garous, énervements), la Lune reste toujours cet astre territoire d'imagination et territoire de spéculations scientifiques et poétiques.

La Lune tournera toujours autour de la Terre, quoi que le Soleil daigne en montrer, quoi que la Lune elle-même daigne montrer d'elle.

La Lune sera toujours une sphère rocheuse gravitant autour de notre planète. Sa face cachée restera toujours cachée, sauf pour ceux qui oseraient violer son intimité.

La Lune sera toujours rebelle, elle conduira toujours ses armées-marées.

Elle sera toujours belle.

Qu'elle montre sa plénitude ou un maigre croissant, elle sera toujours aussi pleine à l'intérieur que d'habitude.
Seule son apparence aura changé.
L'apparence ne compte pas tant que ça.

L'apparence attire ; ce qui se situe à l'intérieur fait rester ou fait fuir.

Heureusement parfois,
malheureusement parfois,
nous resterons le même, et ce, toute notre vie. Ou presque... si tant est qu'on change d'orbite. Car, tant qu'on reste en gravitation autour des mêmes choses, nous restons le même, nous influençons toujours autant ces choses et elles nous influencent toujours autant en retour.

Peu importe la phase, donc.
Enfin je n'en sais rien.

Lunatiquement,
Le personnage lambda.

jeudi 1 août 2013

Promesse et plaintes.

De : Lambda
À : n'importe qui

"Je te promets de n'pas l'aimer".

Ça sonne putain de faux. Comme si on pouvait promettre une chose pareille ! Comme si on pouvait prévoir à l'avance que notre cœur évitera d'aimer telle personne ? C'est impossible.

Et pourtant, je l'ai promis. Certes, un peu à la va-vite, mais enfin ça tient lieu de promesse tout de même ! Et si je ne tenais pas parole, cela vaudrait-il ?

Enfin, ce n'est pas non plus la promesse de ma vie, ça ne va pas me poursuivre indéfiniment, et puis je n'ai pas un âge très avancé non plus !


J'ai lancé cette promesse au détour d'un couloir d'un château dont je ne me rappelle plus tellement le nom, un château assez froid, qui incitait aux promesses, qui incitait à promettre tout un tas de trucs plus solennels les uns que les autres, enfin vous voyez l'ambiance, quoi ?

Comme si tout un tas de pixels devenaient morts, hop, d'un coup.
Des possibilités évincées.

Je lance tous ces mots au hasard, un peu hétéroclitement, en bazar, en souk, en fouillis, parce que d'un coup c'est aussi fouillis que ça dans ma tête.
Hé, l'année prochaine, si je tombais amoureux d'elle dans ces mêmes couloirs qui ont vu ma promesse ?
D'une ironie mordante !

Tiens, elle, j'aurais évidemment dû et pu la câliner bien avant, ou alors ne pas le faire du tout, puis un autre a commencé à la faire rire et je me suis précipité et je suis passé pour le bouffon du seigneur de ce même château.

Hé ! Stop ! Mais je n'ai que quinze ans ! Au diable mes plaintes ! Quinze ans ! Vivez, quand vous avez quinze ans. Et même après, même à seize ans et à dix-sept. Haut les cœurs ! On a encore tant d'histoires à vivre ! Quinze ans ! Que signifient mes plaintes !

Ah, cette envie de se plaindre ! Mais que nos plaintes sonnent faux ! Un patchwork inextricable de kaléidoscopes déformerait moins bien la vérité.

En tout cas, j'ai le droit d'aimer qui je veux.
Ainsi, je te promets de ne pas l'aimer, jusqu'à nouvel ordre.

Volontairement,
Le personnage lambda.
Enfin je n'en sais rien.